Une sortie au théâtre de Grenoble le 1er Mars

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Philippe : un acteur célèbre à l’époque de Molière

Jean-Baptiste : Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière

 

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PHILIPPE : Nous, élèves de 4C, sommes allés au théâtre mardi 1 mars, accompagnés par les 4D.

 

 

JEAN-BAPTISTE :Mais qu’est-ce que tu racontes ? C’était avec les 4A, pas les 4D ! Et nous avons vu une de mes pièces : L’avare.

PHILIPPE : C’est cela, tu as raison, c’était bien avec les 4A. Nous avons été accompagnés par deux professeurs.

JEAN-BAPTISTE : Mais non ! Quatre professeurs ! Mme Beaughon, Mme Simon, Mme Foyer et Mme Pathier. Le metteur en scène-acteur, Alain Bertrand, nous a expliqué qu’ils n’avaient pas joué la pièce depuis deux semaines et qu’ils n’auraient pas de temps de jouer la pièce en entier donc ils ne joueraient que quelques scènes. Ils ont commencé par une scène d’amour entre Valère et Elise. C’était bien joué mais on n’entendait pas très bien. C’est dommage.

PHILIPPE : À un moment, c’était trop drôle ! Alain Bertrand a interrompu mais je ne sais plus pourquoi…

JEAN-BAPTISTE : Je reprends. Alain Bertrand a interrompu la scène pour demander de jouer d’une manière plus convaincante. Les acteurs n’ont pas immédiatement compris mais après trois essais, c’était parfait !

PHILIPPE : Enfin, si on peut dire… Mais arrête de me lancer ce regard furibond ! C’était

moins drôle que la bastonnade !

JEAN-BAPTISTE :Qu’est-ce que tu peux être puéril ! Enfin, avant la bastonnade, il y a eu la scène où Harpagon fouille son domestique.

PHILIPPE : Elle était nulle celle-là ! Le début était amusant mais c’était trop long.

JEAN-BAPTISTE : Après la scène de fouille, il y a eu la bastonnade contre La Flèche dont parlait mon cher acteur Philippe.

PHILIPPE : C’était trop drôle ! La Flèche courrait et criait partout quand il était poursuivi ! Et après on l’a frappé dans lescoulisses : on entendait tout mais on ne voyait rien. C’est dommage.

JEAN-BAPTISTE : Mais es-tu intelligent ? On ne frappait pas l’acteur ! C’est pour cela qu’on ne voyait pas la scène. Après, il y a eu un morceau des Indes Galantes. Si je me souviens bien, le compositeur est Rameau.

PHILIPPE : Je me souviens après ! C’est quand Harpagon demande à La Flèche de cuisiner un diner impressionnant pour Marianne mais sans dépenser trop d’argent. Et ce satané Valère interrompt pour proposer ses services ! Il est intendant, pas cuisinier ! Le plus drôle, c’est quand La Flèche change de chapeau suivant son métier. Mais ce Valère gâche tout avec ses airs de Je-suis-le-meilleur-s’il-vous-plait-mon-dieu-Harpagon-virez-ce-bon-à-rien.

JEAN-BAPTISTE : C’est pour fairerire ! C’est normal que ce soit drôle. Il montre qu’Harpagon a engagé une seule personne pour faire le rôle de cocher et de cuisinier, cela accentue son côté avare. Tu peux nous raconter la suite s’il te plait ?

PHILIPPE : Si tu y tiens… Après cette scène ; on a vu la scène où Harpagon déclare à Elise qu’il va la marier à Anselme, sans dot ! Et ce satané Valère qui se met du côté d’Harpagon au lieu de soutenir sa bien-aimée.

JEAN-BAPTISTE : Cela ne m’étonne pas que tu n’aies pas compris. Valère essaye de ne pas se faire virer pour rester auprès d’Elise donc il approuve la décision d’Harpagon tout en essayant de le faire revenir sur sa décision. Tu ne l’avais pas remarqué ?

PHILIPPE : On n’entendait rien au fond… Ce n’est pas de ma faute. On entendait juste Harpagon crier « Sans dot ! ». Après les quelques scènes, le metteur en scène a demandé si on avait des questions et on lui a posé des questions. Je ne me souviens plus de toutes mais Martin a demandé si c’est difficile d’être metteur en scène et acteur en même temps et M. Bertrand a répondu que oui car on ne voit pas le résultat et qu’on doit tout le temps surveiller le jeu des autres acteurs. Ce n’est pas le plus intéressant. Après avoir répond

u à la question, M. Bertrand a invité Martin sur scène pour qu’il puisse essayer le théâtre. Et c’était trop drôle ! Martin jouait le fils de M. Bertrand et M. Bertrand lui reprochait d’avoir de mauvaises notes et une mauvaise conduite. Puis Martin a confié que son « père » le battait car il avait des mauvaises notes. Son père le fait sortir de scène et Martin lui obéit au doigt et à l’œil. Après, pendant que M. Bertrand raconte toutes les bêtises de Martin, il se pointe au bout de la scène et il danse. Alors là, éclat de rire général ! En plus, Martin disparaît aussitôt et il réapparait peu après toujours en dansant de la même manière ridicule.

C’était le meilleur moment ! On a tellement rit !

JEAN-BAPTISTE : C’est vrai que c’était hilarant ! Si Martin veut faire du théâtre plus tard, je veux qu’il sache que Molière l’encourage et le soutient. Après la prestation de Martin, un autre garçon, Théo je crois, est monté sur scène pour essayer des masques. C’était vraiment drôle mais moins que Martin. Théo a joué Harpagon avec un masque et il a très bien joué. Alain Bertrand  l’a parfaitement conseillé. Au début, c’était moyen mais à la fin c’était super !

PHILIPPE : Laisse-moi raconter la suite ! Après la prestation de Théo, le metteur en scène a demandé à trois filles de monter sur scène. Deux filles de 4A y sont allées : Charlotte et Bénédicte. Et une fille d’un autre collège, sûrement le même que Théo, les a rejointes. M. Bertrand leur a donné un masque de sorcière à chacune, leur a mis les cheveux bizarrement. On aurait dit des sorcières. Après qu’elles aient une apparence de sorcière, il leur a demandé de faire une voix aigüe comme celle des sorcières. Charlotte s’en est assez bien sortie, la troisième fille s’en est sortie pas trop mal et Bénédicte a fait une voix parfaite, exactement celle d’une sorcière. Je ne sais pas comment elle a fait mais c’était génial ! Une fois les voix trouvées, elles ont dû chanter au clair de la lune. Au début, c’était bien, les trois chantaient mais plus la chanson avançait, moins on entendait la troisième fille et Charlotte. À la fin, il n’y avait plus que Bénédicte qui chantait, légèrement soutenue par Charlotte.

Et puis c’est fini, on est ressorti, on a pris le bus et on est rentré au Rondeau. Mais c’était crevant car le bus s’est arrêté à la mairie et il a fallu qu’on monte tout à pied.

JEAN-BAPTISTE : Attend ! Pendant la présentation, Alain Bertrand nous a expliqué comment je me suis inspiré de la Commedia Del Arte. Il nous a raconté que j’avais été formé par la Commedia Del Arte et que je m’en étais inspiré.

PHILIPPE : Et c’est reparti pour le cours de français…

JEAN-BAPTISTE : Figure-toi que c’est intéressant ! Donc je continue. Alain Bertrand nous a donné toutes les similitudes et toutes les différences entre ma pièce et la Commedia Del Arte. Je ne vais pas toutes les raconter ici. Ce serait trop long et je pense que Philippe s’endormirait.

ALAIN BERTRAND : Stop ! Ce n’est pas écrit dans la pièce ! Jean-Baptiste, arrête de traiter ton acteur d’idiot et Philippe, respecte un peu plus ton patron, sinon vous remontez tous les deux dans la machine à remonter le temps et direction le 9 septembre 1668. Ce n’est pas pour vous disputer que vous êtes venus en 2016 mais pour vous fondre parmi les spectateurs et observer la répétition publique. Donc, jouez votre rôle.